Le cas du syllogisme, Aristote

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Aristote (384-322) a élaboré des formules de raisonnement, les syllogismes, permettant de tirer de propositions de départ une conclusion qui s’en déduit nécessairement. Il donne du syllogisme la définition suivante :

"Le syllogisme est une énonciation [logos] dans laquelle certaines propositions étant posées, on en conclut nécessairement quelque autre proposition différente de celles-là , par cela seul que celles-là sont posées."

ARISTOTE, Premiers analytiques, I, 1, 24b 18-20, dans Logique d’Aristote , tome II, Ladrange, 1839.


Dans les textes qui nous été conservés de lui, Aristote distingue trois types de syllogismes :

  • le syllogisme dialectique, qui sert à attaquer ou à défendre, à affirmer ou à réfuter une thèse dans une discussion philosophique.
  • le syllogisme rhétorique (ou enthymème), qui sert à persuader un auditoire au tribunal, à l’assemblée ou sur la place publique.
  • enfin le syllogisme démonstratif ou scientifique, censé permettre d’établir des conclusions vraies, à valeur de connaissance scientifique.

Ces trois types de syllogismes constituent trois modes de véridiction, permettant de mettre à l’épreuve, dans des contextes à chaque fois spécifiques, le bien-fondé de nos idées, compris au sens de la nécessité dans laquelle nous serions ou non de les admettre.

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